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Areski Belkacem

Compositeur, multi-instrumentiste

Areski Belkacem, né le 23 janvier 1940 à Versailles, fait la rencontre de Jacques Higelin au service militaire. Cette amitié débouche en 1969 sur leur premier album commun, Higelin et Areski. Compositeur, comédien et chanteur, Areski collabore ensuite avec celle qui va devenir sa compagne pour la vie, Brigitte Fontaine. Ensemble, ils montent le spectacle improvisé Niok au Théâtre du Lucernaire et enregistrent le mythique album Comme À La Radio (1970) avec les jazzmen de l’Art Ensemble of Chicago. Parallèlement, Areski sort son premier disque solo, Un Beau Matin (réédité en 2018 par le label Souffle Continu). Engagé sur le tournage de Ça va, ça vient de Pierre Barouh, Areski ne cesse ensuite de multiplier les musiques pour le théâtre ou le cinéma, tout en préservant du temps pour peaufiner les albums de sa compagne : Brigitte Fontaine (1972), Je Ne Connais Pas Cet Homme (1973), L’Incendie (1974), Le Bonheur (1975), Vous Et Nous (1977), etc. Dans les années 1980, le couple crée le spectacle Acte 2, mais le public n’est pas au rendez-vous ni des pièces ni des albums de Brigitte Fontaine. Il faut attendre l’album French Corazon paru en 1990 et le soutien d’Etienne Daho pour voir le retour en grâce de la chanteuse. Areski intervient toujours peu ou prou dans les disques suivants : Genre Humain (1995), Les Palaces (1997), l’énorme succès de Kékéland (2001), Rue Saint-Louis En L’Île (2003), Libido (2006), Prohibition (2009), L’un N’empêche Pas l’autre (2011), J’ai l’honneur d’être (2013). À l’automne 2010, Areski comble un fossé de quarante années en publiant son deuxième album personnel, Le Triomphe de l’Amour. En 2012, il interprète le père de Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel au cinéma, puis participe aux spectacles Il n’y a plus rien mais on est là (2013) et Le dernier jour où j’étais petite (2017), Les Mômes-Porteurs (2020) et Thalia Tchou (2021) de Mounia Raoui.

Gérald Dierick

Artiste plasticien, musicien, metteur en scène

Artiste polymorphe, Gérald Dierick a déjà revêtu toutes les peaux. Du théâtre à la musique en passant par l’architecture, la danse ou l’expérimentation, il voyage de supports en territoires, empreint d’une inspiration intarissable. Depuis 30 ans, il multiplie les actions artistiques et les collaborations, de projets reconnus et de recherches intimes, jouant entre image et anonymat. Ses œuvres sont visibles, invisibles, indivisibles. Il commence sa carrière à Bruxelles où il monte le groupe de musique punk Les Daltons au début des années 80, il se formera après un passage aux États-Unis aux Beaux-Arts et à l’architecture. Il exprime sa passion pour la danse dans son premier long métrage DESACRADANZA qu’il adapte en 2017 pour le plateau avec le Carreau du Temple.

Il signe plusieurs albums successivement chez EMI, Universal Music et Sony. Il accompagne pour la première fois la compagnie Toutes nos histoires en tant que co-metteur en scène pour Apoteoz Now.

Dondieu Divin

Pianiste, compositeur et arrangeur

Enrichissant sa formation classique d’influences plus africaines, il joue entre 1993 et 1998 avec Touré Kunda, pour lequel il arrange l’album Mouslai. Il rencontre aussi le batteur camerounais Brice Wassy (ex-batteur de Manu Dibango, Salif Keita, Jean Luc Ponty entre autres) avec qui il enregistrera plusieurs albums de son groupe Tchokolat Band au studio Real world. En 1999, il accompagne le saxophoniste Julien Lourau avec qui il enregistre l’album Gambit lors de sa tournée africaine. Il accompagne aussi beaucoup d’artistes africains tels que Manu Dibango ou Mory Kante. Accompagnateur et orchestrateur de Brigitte Fontaine (notamment sur les albums Rue Saint Louis en l’Île et Libido), ce musicien qui partage sa vie entre l’Inde et la France est également le fondateur du groupe Tâlam. Il a travaillé avec l’artiste Paddy Kelly (ex leader des Kelly Family). En 2014, il collabore avec le percussionniste indien Sivamani avec qui il enregistre une musique pour la chanson d’un film Bollywood. Depuis 2015, il est membre du groupe Prem Joshua Band. En 2017, il enregistre avec le violoniste indien Karthick Iyer.

Emmanuel Faventines

Écrivain, co-metteur en scène et intervenant ateliers

Sorti de l’école du Théâtre National de Strasbourg en 1998, il travaille avec Jean-Louis Martinelli pour Kliniken (Théâtre des Amandiers de Nanterre), Anne Alvaro pour L’île des esclaves (Centre dramatique national de Savoie), Lukas Hemleb pour Loué soit le progrès (Théâtre de l’Odéon) et dans des projets à la marge. Il participe à la création de la compagnie Machupichu, Chut! Libre, spectacle qui va l’entraîner en Afrique et au centre culturel de Madagascar, une aventure de création collective qu’il poursuit avec le Collectif 109 Les Harmoniques Comédie de Reims. Depuis huit ans il joue dans les créations contemporaines de la Compagnie du Hasard pour un théâtre populaire et engagé. Il anime aussi de nombreux ateliers de clown et de jeu. Il écrit des chansons-poèmes (Les seigneurs de la terre par Ki-Bongo).

Jean-Paul Florès 

Guitariste, chanteur, compositeur, arrangeur

Il commence sa carrière de musicien à Besançon et Dijon avec de multiples groupes amateurs et professionnels : Athéna, Zed, Liberté et autres. Puis il est recruté dans les années 80 par le compositeur du groupe Alice et l’arrangeur de William Sheller pour intégrer le groupe parisien Look de Paris avec lequel il entame de nombreux albums et des tournées dans plusieurs pays en tant que première partie de Police, Téléphone, Xtc, Ub40. Parallèlement, il fait du studio pour de nombreux artistes : Jean-Pierre Kalfon, Lambada, Antenne2, Chris Corda, United Feeling of Europe, Just for you, etc. Il commence sa participation aux albums et aux tournées de Brigitte Fontaine et Areski Belkasem pour qui il restera fidèle de nombreuses années. Puis il participe à l’album Paradis Païen de Jacques Higelin, plusieurs albums avec le chanteur africain Henri Dikongué, dernièrement il participe aux enregistrements et aux concerts du groupe symphonique spatial  Astrovoyager avec le philharmonique de Prague et un tribute du groupe Supertramp validé par le célèbre Roger Hodgson.

Bobby Jocky

Compositeur et bassiste

Né à Douala en 1968, Bobby Jocky grandit et apprend son instrument en écoutant les prêtres de la basse camerounaise. Repéré très tôt, il part en tournée à 14 ans. Il arrive à Paris en juillet 1983 où il travaillera entre autres avec Julie Pietri, Chance Orchestra, Youssou N’Dour… Actif dans les clubs, il tourne aussi dans le milieu de la World Music et rejoint en 1994 le groupe Touré Kunda jusqu’à la fin des années 1990. Il fait la connaissance de Brigitte Fontaine et d’Areski Belkacem en 1995 : ils n’arrêteront pas de travailler ensemble. Avec Brigitte Fontaine, il travaille entre autres avec Matthieu Chedid, Sonic Youth, Grace Jones, Christophe, Archie Shepp, Jacno, Bertrand Cantat, Arthur H, Zebda, Étienne Daho… Il enregistre et tourne aussi avec Jacques Higelin, Polo, Benjamin Diamond, Seita Touré, Perry Blake, Tété, Zazie, Sergent Garcia, Rokia Traoré, Georges Seba, Susheela Raman, Intik, Olivia Baum, Sean Kingstone, Sapho, David Koven, Alain Bashung, Miossec, Tricky, Charlélie Couture, Magic System…

Marcel Loeffler

Accordéoniste

Marcel est né en 1956 à Haguenau au sein de la communauté manouche, dans une famille de musiciens. Son père aime Django Reinhardt, l’idole de la communauté, mais il est aussi amateur de jazz américain : avec lui, Marcel découvre Frank Sinatra, Nat King Cole, Duke Ellington, Art Van Damme, Gus Viseur et Marcel Azzola. Marcel travaille d’arrache-pied leurs morceaux.

À la fin de son adolescence, il délaisse un peu l’accordéon, instrument jugé un peu démodé, pour se consacrer à la basse électrique. Engagé par l’orchestre de variétés Jacky Coulé, il se produit au casino de Niederbronn-les-Bains et pendant quatre années, il découvre et apprend tous les standards du jazz.

Dans les années 1980, il s’intéresse aux synthétiseurs et joue dans divers groupes de rock ou de variétés. Il réalise l’album 3 temps pour bien faire du trio Marc Fosset – Patrice Caratini – Marcel Azzola qui sonne le retour en grâce de l’accordéon jazz, montrant ainsi la voie à pas mal d’accordéonistes.

À partir de 1983 il est membre du groupe Sweet Chorus avec le guitariste soliste Mandino Reinhardt, le vibraphoniste Ghislain Muller, les guitaristes Sonny Reinhardt et Patrick Andresz, le contrebassiste Jean-Pierre Demas et le clarinettiste Pierre Zeidler, qui se produit un peu partout en Europe pendant 17 ans. Le groupe Sweet Chorus fut avec Biréli Lagrène, Raphaël Faÿs et Dorado Schmitt l’un des pionniers du renouveau jazz manouche en France.

En 2020, il participe à la création de Les Mômes-Porteurs où il accompagne Mounia Raoui à l’accordéon.

Patrick Muller

Cinéaste et photographe

Il réalise en 2011 le documentaire Voyage en Silésie sur la région minière de la Haute-Silésie en Pologne (Bourse Louis Lumière du ministère des Affaires étrangères). En 2014, il réalise avec Mathieu Foubert le documentaire Changer de regard et suit en immersion pendant un an un atelier d’écriture théâtrale en lycée, animé par Joëlle Gayot. En 2018, il réalise avec Philippe Dinh et Julien Billion le documentaire Comme tout le monde sur trois jeunes sans-domicile à Paris, pendant 3 ans (Diffusion Public Sénat, Prix LABEL 2020 de la Maison du Film). À partir de 2017, il commence à développer une poétique du quotidien à travers plusieurs œuvres : l’installation vidéo Intermittences de lumière et d’aveuglement ; la série photographique Énigme du quotidien ; un journal filmé quotidien Des jours. Ces trois œuvres sont exposées à Taipei, Taïwan en avril 2018 à Taipei Artist Village avec Chiang Kai-Chun. Des jours est programmé en mars 2021 à Anis Gras – Le lieu de l’Autre dans le cadre du festival Les Échappées #2 du Val-de-Marne. Il collabore notamment avec l’artiste Anne Mulpas à la réalisation de poèmes vidéo et avec l’artiste Mounia Raoui dans le cadre du projet de médiation culturelle 1C.A.R.N.E.

Romain Muller

Régisseur son

Entre 2006 et 2009, il valide une double formation en électrotechnique et en audio-visuel.
À partir de 2009, il commence à travailler avec les plus grosses structures d’Alsace (Laiterie, Django Reinhardt, TNS, Les Percussions de Strasbourg, Pôle Sud, TAPS, Festival Musica).
Il effectue également de nombreuses régies (concerts et événements) pour le compte de la société Lagoona.

En 2018, avec JB Juszczak (musicien, compositeur) il compose un premier spectacle : Runny Noise, concert sur bande sonore surround mêlant beatmaking, ambiances sonores et musique live.
Il compose et arrange également pour des projets comme le trio bulgare Ispolin, où il intègre avec Pol Small (percussionniste, compositeur) une batterie électronique constituée de samples de voix.
En 2019 il intègre les Dominicains de haute Alsace (centre culturel de rencontre) en tant qu’artiste associé.

En parallèle, il développe ses activités d’enregistrement et de mixage pour de nombreux groupes de musiques (Rajery & Moussa Coulibaly ; Franck Wolf & Mieko Miyasaki ; Marcel Loeffler ; Fred Frith & Clara Weill ; Lubenica…)
Il est le fondateur du Studio NAC.

Mounia Raoui

Auteure, metteuse en scène et comédienne 

Mounia Raoui, après être sortie en 1998 de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, obtient une licence d’histoire à l’université Paris IV La Sorbonne en 2001 et un master de sciences politiques à l’université Robert Schuman de Strasbourg en 2006. Au théâtre, elle joue auprès de Jean-Louis Martinelli dans Platonov d’Anton Tchékov, Catégorie 3/1 de Lars Noren, Andromaque de Racine, auprès de Joël Jouanneau dans L’Entreciel de Marie Gerlaud, Gauche uppercut, Pitt bull de Lionel Spycher, de Thierry Bédard dans Le Musée des langues et de Jean de Pange dans Tentation de Carles Batlle. Elle crée au Théâtre Gérard Philipe Il n’y a plus rien, mais on est là d’Areski Belkacem. Au cinéma, elle joue dans Un amour impossible de Catherine Corsini, Keeper de Guillaume Sénez, Je vous souhaite d’être follement aimée d’Ounie Leconte, Le Conte un illustre inconnu de Joachim Lafosse, Des filles en noir de Jean-Paul Civeyrac, Genet à Chatilla de Richard Dindo, Qui sait de Nicolas Philibert, De quelle émotion inconnue… de Françoise Lebrun. Elle remporte en 2009 le Prix d’interprétation féminine au Festival de Courts-Métrage de Nice, pour son rôle dans Malika s’est envolée de Jean-Paul Civeyrac.

Roland Reinewald

Régisseur général

Autodidacte, il intègre le Théâtre du Maillon de 1981 à 2001 en qualité de régisseur lumière puis régisseur général puis pendant 8 ans en tant que directeur technique. Il participe au Festival d’Avignon de 1982 à 2001 en qualité de régisseur lumière au cloître des Carmes, à la fac des sciences, au lycée Aubanel et à la Cour d’honneur du Palais des Papes. En 1998, il devient professeur à l’École supérieure d’art dramatique du TNS. À partir de 2002, il sera responsable des formations techniques et directeur technique de l’école, jusqu’en 2018. Il participe à une cinquantaine de créations lumière avec de nombreux artistes en danse comme Pina Bausch, Caroline Carlson, Hervé Diasnas… Et également en théâtre et en musique avec entre autres Bernard Geny, Pierre Barrat et Pierre Boulez, Karl Heinz Stockausen et Mounia Raoui.

Jean-Yves Ruf

Metteur en scène

Après une formation littéraire et musicale, Jean-Yves Ruf intègre l’École Nationale Supérieure du Théâtre National de Strasbourg (1993-1996) puis l’Unité nomade de formation à la mise en scène (2000), lui permettant notamment de travailler avec Krystian Lupa à Cracovie et avec Claude Regy. Il est à la fois comédien, metteur en scène et pédagogue. Parmi ses récentes mises en scène, on peut noter Elena de Cavali (Festival international d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence), Don Giovanni de Mozart (Opéra de Dijon), Troïlus et Cressida de Shakespeare (Comédie-Française), Agrippina de Haendel (Opéra de Dijon), Lettre au père de Kafka (Théâtre de Vidy – Lausanne, Théâtre des Bouffes-du-Nord), La Panne de Durrenmatt (Théâtre de Vidy – Lausanne), Eugène Onéguine de Tchaïkowski (Opéra de Lille). De 2007 à 2010 il a dirigé la Manufacture – Haute école de théâtre de Suisse romande. Jean-Yves Ruf a mis en scène en 2013 une des dernières pièces d’Eugène O’Neille, Hughie, à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône (tournée Théâtre de Vidy – Lausanen, Centre dramatique national de Dijon, Théâtre d’Oullins). En mars 2015, il crée Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov au Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène Européenne (en tournée au Théâtre Gérard Philipe – centre dramatique national de Saint-Denis, La Piscine – Châtenay Malabry, Maison de la culture – Bourges, Espace des Arts – Chalon-sur-Saône, Espal Le Mans).

Gérard Tempia

Musicien, compositeur arrangeur

Il met son talent au service d’artistes qui le sollicitent pour des compositions et arrangements symphoniques, notamment avec l’orchestre de l’opéra d’Hanoï pour Indochine (album/DVD récompensé par les Victoires de la Musique et les NRJ Music Awards), avec également Sting, Zazie, Patrick Bruel, Olivia Ruiz, Tryo, Alain Bashung, Bénabar, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, Massive Attack, Christophe, Dionysos, Cheb Mami, Khaled, Georges Benson, John McLaughlin, Cesaria Evora, Henri Salvador, Johnny Hallyday, Mathieu Chedid, Pat Metheny… C’est vers l’univers de l’électro acoustique qu’il poursuit sa route en créant SECRET MAKER qui enflamme les dance floors et les festivals où il partage la scène avec Toxic Avenger, Designer Drugs, Birdy Nam Nam ou encore Etienne de Crécy. Le Meg à Montréal, le Festival d’été de Québec, Toronto, Ottawa, Sydney, Melbourne, Brisban, le Maroc, Rio de Janeiro, Los Angeles, Buenos Aires, Hong Kong, Bangkok mais aussi la France ont déjà accueilli cet artiste original.